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Dijon Céréales fait le plein d'énergie

Didier Lenoir, président de Dijon Céréales, et Christophe Richardot, directeur général, à l'occasion de la conférence de presse de la coopérative, le 5 décembre 2022, au siège de Longvic (Côte-d'Or).

Méthanisation, agrivoltaïsme, nouvelles cultures, lancement d'ateliers... Autant de projets sur lesquels Dijon Céréales est revenu lors de sa conférence de presse ce lundi 5 décembre.

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Avec 390,4 M€, Dijon Céréales a augmenté son chiffre d'affaires d'environ 31 % part rapport à la campagne 2020-2021. C'est le bilan qui a été fait ce lundi 5 décembre en conférence de presse. Si la collecte avait été plutôt bonne en 2021-2022 avec 900 000 tonnes récoltées, celle de 2022 est en baisse avec 100 000 t de moins. La progression des investissements de Dijon Céréales, qui s'élevaient à 6,3 M€, illustre les engagements de la coopérative dans la souveraineté alimentaire et énergétique.

Du biométhane pour 2024

Lancé il y a quatre ans, le projet Sécalia autour du biométhane avance. La construction d'un méthaniseur a commencé le 22 août dernier sur le secteur du Châtillonnais et l'autorisation finale d'exploitation par les autorités a été obtenue la semaine dernière. Cet outil fonctionnera avec du seigle, une culture intermédiaire à vocation énergétique (Cive) produite par 150 agriculteurs sur 5 000 ha.  « L’unité devrait produire du gaz au cours du premier trimestre 2024 », déclare Christophe Richardot, directeur général.

« En phase 1, nous produirons 15 % des besoins résidentiels de gaz en Côte-d’Or. En phase 2, en intégrant à partir de 2028 la méthanisation, ce sera jusqu’à 30 %  », ajoute-t-il. En parallèle, Dijon Céréales travaille avec Engie sur un projet de méthaniseur plus petit qui pourrait être alimenté par des produits issus des exploitations, des collectivités ou encore des usines agroalimentaires. « La coopérative s'intéresse également à la microméthanisation, de petites unités directement implantées derrière un élevage ;  quatre à cinq projets sont d’ores et déjà lancés au niveau de Dijon Céréales », explique Didier Lenoir, président de la coopérative. La méthanisation représente un investissement de 95 M€.

2 à 3 Mds€ dédiés à l'agrivoltaïsme

Dijon Céréales, pour qui « produire de l'énergie est une nécessité », développe deux projets d'agrivoltaïsme. Le premier à Amance, via l'Alliance BFC, où « l'objectif est de développer la technologie en ombrières sur 1 500 ha, en travaillant sur 250 à 300 ha par an, sur huit ans, avec la société TSE », explique Christophe Richardot. Le second à Channay où la coopérative travaille avec TotalEnergies sur le déploiement d'ici à dix ans de 1 500 ha de panneaux en palissades. 100 ha d’ombrières photovoltaïques devraient répondre aux besoins en électricité de 40 000 habitants. Des projets qui représentent entre 700 000 et 800 000 € par hectare, soit au total 2 à 3 milliards d'euros auxquels participent les investisseurs. « À terme, la méthanisation pourra produire entre 20 et 40 M€ de CA et la partie agrivoltaïsme entre 100 et 150 M€ de CA. Ce qui signifie que l’on pourrait imaginer atteindre l’équivalence du CA agricole d’ici 10 ans. C’est un vrai virage économique et de création de valeur pour la coopérative et ses adhérents », souligne le président.

Lancement des « ateliers de la performance »

Face au changement climatique, la coopérative poursuit les recherches sur de nouvelles cultures, notamment les cultures pérennes, cosmétiques, aromatiques, médicinales ou encore les fruitiers. « Nous nous inspirons de ce qui se produit au Sud, précise Didier Lenoir, on s'aperçoit qu'il y a des demandes des industriels qui souhaitent relocaliser leurs approvisionnements. » La relocalisation des vergers engendre une réorganisation du réseau hydrique sur le territoire, « ça va être un vrai sujet, ce schéma de culture nous amène à une vraie réflexion autour de l'eau », souligne Christophe Richardot.

La coopérative a récemment lancé les « Ateliers de la performance ». Il s'agit d'espaces de travail, impliquant les équipes commerciales et celles de l’exploitation des sites. « L’idée est d’avoir davantage de proximité avec nos adhérents, de pouvoir valoriser et faire connaître la R&D réalisée au sein de la coopérative. Ça va permettre de répondre à un certain nombre de questionnements et de se mettre en phase avec les nouveaux arrivants, les jeunes agriculteurs qui ont des idées, et c’est important que la coopérative puisse répondre aux demandes et les devancer », explique Didier Lenoir.

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